Tuesday, March 6, 2012

RSF pleure l'assassinat du directeur de Radio Boukman à Cité Soleil

C’est avec une profonde tristesse que Reporters sans frontières a appris la nouvelle de l’assassinat par balles, le 5 mars 2012, de Jean Liphète Nelson. Agé de 38 ans, père de cinq enfants, le directeur de la station communautaire et éducative Radio Boukman (www.radioboukman.com) était également réputé pour son engagement humanitaire et citoyen au service des habitants de Cité Soleil, zone sensible de la périphérie nord de Port-au-Prince.
Jean Liphète Nelson, le directeur de Radio Boukman assassiné à Bois-Neuf, quartier de Cité Soleil

“Nous avons eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises Jean Liphète Nelson et l’équipe de Radio Boukman (http://dai.ly/f6X39F), qu’il avait cofondé le 8 juin 2006. Totalement mobilisé pour sa communauté, il nous avait exprimé sa volonté de changer la perception de Cité Soleil, trop souvent réduite au phénomène des gangs. Il entendait, à travers Radio Boukman et divers programmes sociaux qu’il animait, valoriser les activités d’une population en butte à l’ostracisme. Radio Boukman avait également tenu un rôle crucial de convergence et de relais d’information au moment du séisme du 12 janvier 2010 (http://fr.rsf.org/haiti-bientot-trois-mois-d-activite-pour-12-04-2010,36992.html)”, a déclaré Reporters sans frontières. 

Nous souhaitons à sa jeune rédaction de consolider encore cet héritage. Nous espérons que justice sera rapidement rendue à Jean Liphète Nelson et à ses proches, et qu’il recevra l’hommage qu’il mérite de la part du gouvernement de la République d’Haïti”, a ajouté l’organisation.

Nous invitons les représentants de médias du pays qui le souhaitent à nous faire parvenir un mot de condoléance qui sera publié sur notre site, dans sa version française.

Jean Liphète Nelson circulait avec quatre autre personnes à bord d’un véhicule de Radio Boukman, dans le quartier de Bois Neuf de Cité Soleil, au moment d’être attaqué par quatre individus fortement armés. L’un des passagers, Alexandre Marcus, a été tué sur le coup. Jean Robert Nelson, le jeune frère du journaliste, a été atteint à la jambe. Transporté dans un centre hospitalier de Médecins sans frontières, Jean Liphète Nelson a succombé un peu plus tard à ses blessures. La nouvelle de sa mort a suscité une vive tension à Cité Soleil.

Rien ne confirme encore que les activités de Jean Liphète Nelson soient à l’origine de son assassinat. Cette piste ne doit cependant pas être sacrifiée au seul constat de la recrudescence actuelle de ce genre d’attaques dans la capitale haïtienne. Le directeur de Radio Boukman était une personnalité connue et reconnue dans son quartier, dont l’audience pouvait gêner les intérêts de certaines bandes criminelles.

Wednesday, December 28, 2011

Valéry Numa, le « miraculé »

Le journaliste de Radio Vision 2000, Valéry Numa, a été victime d’un grave accident de la route dans la matinée du 26 décembre 2011 à Morne Préval, une localité de Petit-Goâve.

Le véhicule du journaliste a été percuté par un autobus assurant la liaison entre Port-au-Prince et les Cayes. Valéry Numa a subi des blessures à la tête et a reçu les premiers soins à l’Hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve avant de rentrer chez lui.


Le journaliste s’est estimé "miraculé" et a tenu à remercier les habitants de la 2ème section communale de Petit-Goâve (La deuxième Plaine) pour leur solidarité.


Ce violent accident a coûté la vie à un passager de l’autobus dont l’identité n’a pas été révélée.

Saturday, December 17, 2011

Solidar’IT assure le suivi de la formation web


Découvrez l’album de la formation web organisée par l’organisation européenne  Solir’IT (avec Haïti) au Centre opérationnel des médias, à Port-au-Prince.  Ce centre a été mis en place par Reporters sans frontières à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 pour donner aux journalistes un lieu pour se retrouver, se connecter à internet, travailler... et suivre des formations. Cliquez: http://on.fb.me/vICRQe

Wednesday, December 14, 2011

La mésaventure d'un photo-journaliste caricaturée par Alain Possible

La mésaventure d'un journaliste caricaturée par Alain Possible de Le Nouvelliste
Un photographe haïtien, Lionel Lafortune, a été arrêté, le 12 décembre 2011, pour avoir pris en photo la star Oprah Winfrey lors de la visite de l’icône de la télévision américaine dans un camp de réfugiés dirigé par l’acteur américain Sean Penn au terrain de golf de Bourdon. 

Le photographe a été retenu pendant quelque 90 minutes à un poste de fortune. Un reporter de l'Associated Press a notamment vu un agent de sécurité agripper Lafortune, qui travaille pour le journal Haïti Progrès, et le traîner vers une petite station de police située sur le camp. Des officiers lui ont alors demandé de vider le contenu de sa carte-mémoire et ont refusé de lui permettre de quitter. Le photographe a refusé d'effacer sa photo, et les policiers ont maintenu sa détention jusqu'à l'arrivée d'un supérieur, l'inspecteur Jean-Lionel Aurélien, qui a ordonné sa remise en liberté.

« Les journalistes ont le droit de travailler sans être la cible d'intimidation », a lancé l'inspecteur Aurélien. Plus tard, un porte-parole de Mme Winfrey, Chance Patterson, a confié que le garde n'avait apparemment pas réalisé que M. Lafortune était associé à un média.

Sean Peen (à gauche) et Oprah Winfrey (A.P
« Personne ne savait qui il était, ce qu'il faisait ou pour qui il travaillait », a expliqué M. Patterson, un vice-président principal chez Harpo Studios, la maison de production du Oprah Winfrey Show, et qui accompagne Mme Winfrey lors de son voyage cette semaine.

« Il est arrivé en courant, apparemment, et a commencé à prendre des photos. Il a été interrompu et le supérieur est arrivé et a demandé qu'il soit libéré. C'est tout », a raconté M. Patterson à l'Associated Press.

Un code de déontologie adopté

Les associations de médias et de journalistes ont signé jeudi 8 décembre 2011 au bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince un code de déontologie qui définit les droits et les devoirs de la presse haïtienne. C’est la première fois qu’un code de déontologie est adopté par les principales associations de médias et de journalistes d’Haïti.
Bechir Lamine, représentant de l'Unesco en Haïti 

Le code de déontologie a été élaboré selon une méthode participative et consensuelle au cours de nombreuses rencontres de travail organisées par l’UNESCO avec les responsables d’associations de journalistes et de médias, les propriétaires de médias et des journalistes reconnus.

Le code énumère en 22 articles une série de repères éthiques pour les médias et les journalistes, tels que le respect de la dignité humaine et de la vie privée, le refus de la discrimination, le principe de présomption d’innocence des personnes mises en cause, le refus des médias et des journalistes de relayer les propos qui véhiculent la haine et l’affrontement, et le traitement équilibré de l’information, en particulier en période électorale.

Le code de déontologie rappelle en outre les précautions à prendre vis-à-vis de la rumeur, qui  relate  « des faits ou opinions déformés, exagérés ou même inventés » afin que son traitement médiatique ne la renforce pas. Il rappelle la distinction fondamentale entre information et publicité, et l’interdiction pour les médias ou les journalistes de recevoir des gratifications ou des cadeaux pouvant compromettre leur impartialité. Par ailleurs, le code encourage « les journalistes à chercher constamment à se perfectionner et à maîtriser les techniques dont ils ont besoin pour mieux exercer leur profession. (…) Les responsables des médias devront encourager les journalistes à participer à toutes formes de formation visant à leur intégration dans la profession. »

Enfin, le code aborde les questions de genre : « Les médias et les journalistes doivent faire preuve d’une sensibilité particulière en ce qui concerne les problèmes se rapportant aux stéréotypes sexuels. Les médias et les journalistes s’assurent qu’ils reflètent l’égalité intellectuelle et émotive des hommes et des femmes, (et) doivent encourager la participation des femmes dans les médias, y compris à des postes de responsabilité. »

L’UNESCO espère que l’adoption de ce code par l’ensemble des associations de médias et de journalistes d’Haïti marquera une étape importante vers une autorégulation de la presse nécessaire à son bon fonctionnement et à sa participation à la vie démocratique du pays.
 

Les signataires du code de déontologie sont :
Max Chauvet, Président de l’Association nationale des médias d’Haïti (ANMH) ; Marc Garcia, Président de l’Association des médias indépendants d’Haïti (AMIH) ; Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH) ; Guyler Delva, Secrétaire général de l’Association SOS Journalistes ; Marie Guyrleine Justin, Directrice du Réseau des femmes des radios communautaires, (REFRAKA) ; Jean-Jacques Augustin, Coordonnateur  de l’Union des Journalistes photographes Haïtiens (UNJPH) ; Sony Esteus, Directeur Général de la Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS) et Gotson Pierre, Coordonnateur du Groupe Médialternatif.

Sunday, December 11, 2011

Ochan pour Oprah


Oprah Winfrey, photo d'archives
L’icône de la télévision américaine, Oprah Winfrey, est attendue à Port-au-Prince, où elle réalisera une émission sur la situation d’Haïti, à l’approche du douloureux anniversaire du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.       

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Lamothe qui a fait l’annonce demande aux Haïtiens de réserver un accueil chaleureux à la présentatrice de « The Oprah Winfrey » pour sa première visite sur la demi-île qui peine à tourner la page du séisme près de deux ans après. « Elle doit se sentir chez elle », a souhaité le chancelier haïtien.   

Oprah Winfrey, 57 ans, est la première femme noire milliardaire, animatrice et productrice de télévision de talent. Elle est aussi actrice de cinéma. Considérée comme l’une des personnalités les plus populaires aux États-Unis, Oprah Winfrey a notamment joué en 1985 sous la direction de Steven Spielberg dans le film à succès La couleur pourpre.

Les actrices hollywoodiennes, Maria Bello, Kim Kardashian et Patricia Arquette sont également attendus à la fin de l’année pour des activités philanthropiques en Haïti. Elles seraient aussi intéressées à investir dans le pays.

Tapis rouge sera également déployé en Haïti pour les fêtes de fin d’année à des stars de la musique et du cinéma dont Alpha Blondy, Elephant Men, Corneille, Robert Deniro, Fat Joe, Ne-Yo et Wyclef Jean.

Page vue par pays

Multimedia Club Presse succédera au Centre opérationnel des médias à partir du 12 janvier 2012 pour pérenniser l’œuvre
Le blog du Centre opérationnel des médias vu par pays. La page est plus populaire aux États-Unis et en France qu'en Haïti. Elle est lue aussi en Estonie.

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